woensdag 4 augustus 2010

Nieuws Uit Niger


Petit royaume vassal de l’empire du Mali, le Songhaï prend son autonomie au début du XIVe siècle. Sous le règne de Sonni Ali Ber (1464-1492), les armées songhaïs conquièrent un immense territoire et constituent un vaste ensemble, qui atteint son apogée sous le règne de l’Askia Mohammed (1492 ou 1493-1528) : il étend alors sa puissance sur le Niger, le Mali et une partie de la Guinée et du Sénégal actuels, avant de se disloquer. En 1890, en concurrence avec les Anglais, les Français affirment leur main mise dans la zone (en 1899 la mission Voulet-Chanoine* sème la terreur), et en 1921 ils en font une colonie française.

Un cycle de régimes autoritaires

Devenu « territoire d’outre-mer » en 1946, le Niger acquiert son indépendance en août 1960. Hamani Diori, le premier président, qui eut un rôle actif dans le mouvement des Non-alignés et fut l’un des pères fondateurs de l’organisation de la Francophonie, est renversé en 1974 par un coup d’État militaire et remplacé par le lieutenant-colonel Seyni Kountché, chef d’un Conseil supérieur militaire. Kountché, très autoritaire et rigoureux, imprime sa marque en contribuant à améliorer le fonctionnement de l’administration.

En 1987, son chef d’état-major, Ali Seybou, lui succède avant d’être élu président en 1989. La revendication démocratique (émeutes étudiantes en février 1990) intervient alors que le régime est affaibli par les difficultés économiques et financières, et par la rébellion touareg apparue en 1990 dans l’Aïr, et en 1991 une Conférence nationale instaure le multipartisme, puis un gouvernement de transition civil est mis en place.

En 1993, Mahamane Ousmane remporte l’élection présidentielle. Il signe, en 1995, un accord de paix avec la rébellion. En 1996, l’armée reprend le pouvoir, instaurant une phase de grande instabilité : le colonel Ibrahim Baré Maïnassara fait adopter une constitution de type présidentiel et est élu président. Il est assassiné en 1999 par des militaires dans un contexte de crise sociale et économique aiguë. L’armée rend le pouvoir en 1999 avec l’organisation d’une élection présidentielle qui donne la victoire à Mamadou Tandja, du Mouvement national pour la société de développement (MNSD), l’ex-parti unique. Il est réélu en 2004 avec 65,53% des suffrages exprimés.

Le second mandat du président Tandja sera marqué par une nouvelle grave crise alimentaire à partir de novembre 2004, par la reprise de la rébellion dès 2007 et le refus du président Tandja de quitter le pouvoir au terme de son second et dernier mandat en décembre 2009.

Dés le début de 2009, le régime va se durcir avec la politique du « Tazartché » « continuer » en langue haoussa. Des campagnes orchestrées par le pouvoir prétendent que le président Tandja Mamadou doit rester au pouvoir au-delà de la fin normale de son mandat pour « achever son œuvre....C’est le peuple qui le lui demande ».

Progressivement courant 2009, ses partenaires politiques s’éloignent, les partenaires économiques étrangers placent le Niger au banc des nations. Le président Tandja veut passer en force : il organise un référendum constitutionnel le 4 août 2009 pour s’octroyer trois années de plus à la tête du pouvoir et prévoir un nombre illimité de mandats. Ce référendum va isoler un peu plus encore le pouvoir nigérien. Jusqu’au 18 février 2010. Ce jour là, un petit groupe d’officiers organise un coup d’État. Le président Tandja est destitué. Le Conseil suprême pour la restauration de la démocratie avec à sa tête le colonel Salou Djibo s’installe au pouvoir. Le CSRD met en place des institutions de transition et promet de remettre le pouvoir aux civils le 1er mars 2011.

« Niger : 1 femme sur 7 meurt pendant sa grossesse ou lors de l’accouchement. Grèce : 1 sur 25 000.

Source : Save the Children »

Un cycle de sécheresses

Niamey. Journée de mobilisation organisée par l’organisation 350 qui lutte contre le réchauffement climatique.

L’économie du Niger repose largement sur son agriculture et se trouve donc très dépendante de l’évolution des conditions climatiques.

Le pays fait régulièrement face à des difficultés alimentaires**, comme lors de la grande sécheresse de 1973.

En juin 2005, plus de 3,3 millions de personnes souffraient à nouveau de la famine, à la suite d’une mauvaise saison des pluies et d’une invasion de criquets.

L’uranium, dont le pays est le troisième producteur mondial, à égalité avec la Russie et derrière le Canada et l’Australie, est son principal produit d’exportation (il représentait, en 2003, 62,6% de ses exportations), mais il est lui aussi très dépendant des cours mondiaux qui sont en baisse constante depuis plusieurs décennies.

À partir de 2005, le président Tandja s’engage dans la vente de contrats miniers : uranium et pétrole. Il en distribuera une centaine Les partenaires sont principalement des sociétés chinoises, australiennes et françaises. Le français Areva, n°1 mondial de l’uranium, partenaire historique du Niger dans l’exploitation de l’uranium remporte début 2008 le contrat d’exploitation du plus grand site uranifère d’Afrique : Imouraren.

Appartenant à la catégorie des Pays les moins avancés (PMA), le Niger, qui a un secteur privé très peu développé, est également fortement tributaire de l’aide internationale (elle finance 60% de son budget opérationnel).

En 2004, après avoir suivi les prescriptions du FMI, il bénéficie d’un allégement de 60% de l’encours de sa dette extérieure.

Depuis 2000, le pays a retrouvé une croissance positive.

La situation économique et sociale du pays, face à une croissance démographique forte reste cependant toujours très fragile***, et elle se montre très sensible aux conséquences de la crise en Côte d’Ivoire : en 2005, une augmentation de la TVA sur les produits de première nécessité a entraîné un mouvement social important à travers le pays.

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